La lavande des hauteurs
Cueillie ou cultivée avec difficulté, c’est la lavande des pionniers. Et des souvenirs pour les plus anciens. C’est aussi la lavande inattendue pour les promeneurs. Fantasmée par le biais des événements lavande, elle apparaît aujourd’hui, sous la forme de « jardins isolés, travaillés au cœur d’une nature préservée ». Parfois difficiles à localiser pour le visiteur, elle concourt au maintien d’une polyculture de montagne. Elle se trouve souvent dans les vallées perchées, aux reliefs marqués, au climat rigoureux, et sur des terres peu fertiles.
Exemples : le pays dignois, le Haut-Diois, le Verdon, le pays grassois, le Buëch.
La lavande-mosaïque
C’est la lavande de la mixité. Sciemment installée, elle est aisément repérable par le visiteur à partir des crêtes et cols environnants. Elle est un élément incontournable de la combinaison des cultures traditionnelles de Haute-Provence : oliviers, vignes, fruits, plantes aromatiques. Ici, l’harmonie repose sur l’assemblage des diversités. Elle est parfois menacée par les conséquences de la fréquentation touristique et l’urbanisation ou, à l’inverse, dans certains cas, la déprise agricole. On la rencontre sur les moyennes montagnes sèches et coteaux, où les villages sont concentrés dans les vallées, proches des axes de circulation.
Exemples : le Luberon, les Baronnies.
La lavande-site
C’est la « lavande d’Epinal ». Lavande ou lavandin, combinée avec les céréales, elle témoigne d’une agriculture qui veut tenir bon. Grâce à la spécialisation et la concentration des exploitations, elle occupe une place centrale dans le paysage rural. Mais ces étendues souffrent aujourd’hui, selon les cas, du dépérissement des cultures, des dernières années climatiques difficiles ou d’une pression touristique et foncière élevée.
Exemples : le pays de Grignan, les plateaux d’Albion et de Valensole.