La ruée vers l'Or Bleue...
La culture de la lavande en haute Provence n’est le fruit ni du hasard, ni d’une évidence agronomique. Elle correspond essentiellement à une opportunité économique saisie par les habitants d’une vaste région.
Dès l’Antiquité, dans les civilisations grecques et romaines, la lavande est déjà citée pour ses usages actuels. Au Moyen Age, c’est toujours comme plante médicinale ou essence aux précieuses vertus que l’on retrouve la lavande : elle s’avère très efficace dans la lutte contre la Grande Peste.
Et puis, début XXe, voilà « l’Or bleu » ! L’expansion, à Grasse, des industries de la parfumerie provoque une forte progression de la demande de plantes à parfum. La cueillette de l’aspic et de la lavande fine se généralise et s’organise. Au milieu du XXe s, la mécanisation et la meilleure productivité des plants favorisent l’intensification de la culture de la lavande. De nombreuses familles agricoles vivent essentiellement de la lavande.
La fin du XXe siècle marque un tournant. Dans un marché très tendu, le nombre de lavandiculteurs décroît, de même que la surface cultivée. Le paysage change, la lavande « bouge » de plus en plus rapidement. Dans les années 2000, l’apparition de nouveaux débouchés, notamment celui du « bien-être », permet de maintenir le nombre de producteurs et tend à encore améliorer la qualité de la production.